vivre a 2, cela s'apprend!

 Introduction

Et oui, cela paraît bizarre, tellement nous sommes empreints de l’idée que l’amour s’occupe de tout ! Il suffirait d’être amoureux, et le reste devrait suivre. Il y aurait comme une équivalence : si je t’aime, la vie avec toi doit être facile et heureuse, si elle ne l’est pas, c’est que je ne t’aime plus, ou c’est toi qui ne m’aimes plus..

En tous cas, je finirai pas croire que je ne t’aime plus si ton comportement continue à me faire mal, et je penserai à me séparer, car c’est la meilleure solution que je verrai pour résoudre mon mal être, ma désillusion…

Nous cherchons la quadrature du cercle : nous voulons maintenir l’amour vivace, rester présent à ses métamorphoses,   tout en assumant parallèlement tous les stress, les obligations, les contraintes liée à une vie de couple, de famille avec les implications matérielles, économiques et sociales que cela suppose . 

Nous enfermons notre amour passion du début, vif, libre, sans autre loi que lui même,  dans un univers de codes, d’obligations, d’attentes, de devoirs, de rétributions… qui ont leurs objectifs propres : celui de la sécurité, de l’éducation des enfants et de l’accroissement des richesses matérielles. Nous enfermons l’amour dans un contrat  - ressentez à quel point ces deux termes ne vont pas ensemble -  et espérons non seulement qu’il y survive mais encore qu’il soit le ciment du contrat ! 

Comment rester dans la fraicheur non seulement de l’acceptation mais de la réjouissance de ce qu’est l’autre alors que le frottement quotidien exacerbe les dissonances, les douleurs enfouies, révèle les structures bancales de notre personnalité et de nos modes de relation à l’autre ?

C’est l’objet de ce livre virtuel « Vivre à 2, cela s’apprend ! », que j’écris régulièrement, et que je publie par chapitre sur ce site.

Puisque notre époque a décidé de fonder la cellule familiale sur l’amour, nous devons, pour éviter les souffrances et éventuellement les séparations douloureuses, apprendre à vivre à 2, savoir faire la différence entre ce qui relève de l’amour et ce qui relève du contrat, mettre de la conscience sur la façon dont nous nous comportons, dont nous posons des attentes, dont nous rejouons des histoires anciennes qui n’ont rien à voir avec notre relation présente…, mettre de la conscience sur tout ce que, inconsciemment, nous faisons, et dont l’inévitable conséquence est le conflit.

Il existe des règles, que personne ne nous a explicitement apprises, et qui pourtant sauvegardent notre capacité à aimer l’autre et à être aimé de lui.

L’enjeu en vaut la peine car le cercle est vicieux ou vertueux : vicieux lorsque la vie de couple devient un nid à problèmes, rend malheureux l’un et/ou l’autre, détruit les personnes et finit par se détruire lui même ; vertueux lorsqu’il devient le lieu au sein duquel l’amour passion du début gagne en légèreté, en liberté, en respect. L’amour passion glisse vers l’amour inconditionnel, n’est ce pas ce que l’on recherche tous ? Etre aimé pour ce que l’on est, sans jugement, à chaque instant ?